Where the Wild Things are

Publié le par l'Enfant Cheval


Parce que Where the Wild Things are, c'est un peu le film qu'on attendait. Celui dont la bance-annonce nous donnait déjà des frissons. Juste à la vue des images, au son de la musique.


Let the wild rumpus start



where-the-wild-things-are.jpg Après avoir vu la bande-annonce une première fois, je m'étais dit que c'était le film à voir. A mon deuxième visionnage, je pleurais déjà. Une bande-annonce tellement belle qu'elle donnait envie de voir le film immédiatement. Une bande-annonce tellement belle qu'on pouvait se demander si le film allait être à la hauteur des espérances.

Pour ma part je n' avais pas lu le livre de Maurice Sendak, j' étais déjà moins propice à une déception, sûrement moins d'attentes que les habitués, ceux pour qui le film devait être à la hauteur de l' oeuvre littéraire.

Je ne sais pas si c' était parce que ce film me faisait dresser les poils sur tout le corps. Si c' était grâce à cette B.O superbe. Si c' était simplement à cause de la beauté des images, celle des monstres, ou bien encore par l' interprétation de Max Record, mais je me force à retenir mes larmes pendant tout le film.

Je ressors avec l' envie de le revoir. J' essaye de me faire un avis objectif, car les films qui me touchent comme Where the Wild Things are l' a fait, je ne peux pas les critiquer.
Si on peut comparer un film à un poème, c'est ce que je fais pour celui là. Que ce soit par les images, par les rôles, les sons, les dialogues, ou simplement par l' univers qui y règne.
Il existe parfois des scènes d' une violence magnifique, mélangée à une douceur indéfinissable. Celle de l'enfant pour ceux en qui il se reconnaît, pour le monde dans lequel il se sent chez lui et aimé. On confronte la tendresse de l' enfance à la violence du passage à un autre âge.

116032Chacun des monstres renfermant une part de Max est fait d'une poésie folle. A la fois impressionnants et attendrissants. Violents et aimants. Ils ont beau sortir de l' idéal et de l' imagination d' un enfant, ils n' en sont pas moins vivants, bien au contraire. Ils prennent davantage vie à travers ce que nous faisons, nous spectateurs, d' eux.
Comme le dit le film, il y en a un en chacun de nous, un petit Max en colère, une envie de s'échapper pour se retrouver, une envie parfois aussi d' être hors de contrôle.
Alors je suis touchée. Je me rappelle l' enfance. Je la comprends mieux. Je m' identifie. Je pleurs, aussi. Je reste émerveillée parce qu' il y avait longtemps qu' un film ne m' avait pas autant pris aux tripes.

On voyage à travers toutes les émotions : joie, tristesse, colère, mélancolie. On rêve un peu éveillés nous aussi. On comprend alors qu'il n'y a rien de plus humain que ces monstres

Le seule chose que je regrette : la très mauvaise promotion faite en France sur le film car je pense qu' il aurait pu connaître un bien plus grand succès si il n'avait pas été catalogué aussi vite de "film pour enfants" par énormément de gens. Sortis le même jour qu'Avatar, c'était pas gagné, et il est certain que le film a été étouffé par la promotion faite sur le dernier film de James Cameron (99 567 entrées contre 2 648 596).
Réalisé par Spike Jonze, scénario écrit en collaboration avec Dave Eggers, le projet est néammoins travaillé par les producteurs depuis la fin des années 90, le film devait à l'origine être un film d'animation. D'ailleurs, les studios Disney avaient déjà tenté, dans les années 80, d'en faire un dessin animé.

"Spike est un jeune homme incroyablement doué et courageux. Il n'a pas voulu faire de Max et les maximonstres un pieux hommage au livre ; il en a tiré un film qui lui appartient en propre, ce qui fait de lui un vrai cinéaste et un authentique artiste. J'aime ce film. Il est original. Les émotions qu'il exprime, ses valeurs, ses images sont aussi pertinentes que celles du livre. Spike nous propose son Max, qui n'occulte pas le mien, et il le fait d'une façon brillante, moderne, qui enrichit et embellit le livre. Le film et les livres sont deux oeuvres très différentes. Je les aime toutes les deux." dixit Maurice Sendak

06jonze-600Where the Wild Things are - Spike Jonze
Sortie cinéma : 16 Décembre 2009
Sortie dvd : 5 Mai 2010



Aouh.

Publié dans Cinéma

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